Charte éthique

L’association Madaquatre a été créée en 2011 par quatre personnes après un voyage à Madagascar qui les a profondément marqués. Ils ont été séduits par la beauté du pays et la gentillesse de ses habitants, leur courage et leur ardeur au travail … mais ils ont aussi découvert l’envers du décor et la douloureuse réalité du quotidien des malgaches: misère, malnutrition, déforestation massive, très faible taux de scolarisation des enfants, corruption, violence croissante, etc.

Suite à ce constat, l’idée d’une association a germé afin d’améliorer les conditions de vie des malgaches. Deux projets sont mis en place

  • La création d’un poulailler communautaire (devenu Centre Social) pour adultes à Ambanja (Nord-Ouest)
  • La création et la construction d’écoles de brousse dans la région de Morondava (Sud­ Ouest)

Pour définir ses priorités d’action et son mode d’intervention, l’association s’appuie sur des valeurs telles que le partage, le respect et la reconnaissance de la dignité de chacun, la justice sociale, la simplicité et l’intégrité et, enfin, un esprit de partenariat.

Le partage

Nul n’ignore la disparité entre le Nord et le Sud, entre les nantis et les moins favorisés. C’est en acceptant de regarder cela avec son cœur qu’un réel partage devient possible, si modeste soit-il. Il ne s’agit pas de moraliser, mais de devenir acteur d’un changement vers plus d’équité et de solidarité.

Le respect et la reconnaissance de la dignité de chacun

Tout homme est digne de respect, quels que soient son âge, sa condition sociale, sa couleur de peau, sa religion ou sa culture. Les différences peuvent devenir une richesse si nous nous situons sur le même plan que l’autre et que nous faisons de nos différences des complémentarités. Nous voulons aller vers les autres avec un a priori favorable et un regard positif. Nous voulons vivre une relation de réciprocité avec nos interlocuteurs, en restant à l’écoute de leurs idées, de leurs besoins et en respectant leur histoire, leurs sensibilités et leurs coutumes locales. Il s’agit de traiter l’autre comme nous même aimerions être traités !

Justice sociale

Nous désirons nous baser sur la Déclaration des Droits d·e l’homme ainsi que sur la convention relative aux droits de l’enfant.

Ces deux documents nous amènent, tout en respectant la dignité de chacun, à lutter contre

toute forme de discrimination. Quelques exemples : le statut de la femme, le travail des enfants, la non-scolarité pour tous, le racisme. Pour ce faire, nous désirons entrer en dialogue non pour contester ou dénoncer, mais pour tenter de faire évoluer les pratiques culturelles ou religieuses qui portent atteinte aux droits de l’homme et/ou de l’enfant.

La simplicité et l’intégrité

Pour rencontrer les malgaches en vérité, nous désirons, au cours de nos voyages dans leur pays, vivre au plus près de leurs réalités matérielles : logement, nourriture, transports.

Les bénévoles de Madaquatre désirent aussi être très attentifs à ne pas abuser de leur position de « bailleur de fonds » qui pourrait leur donner une forme de pouvoir  sur les bénéficiaires. Ils s’engagent en outre à respecter toute relation de confiance qui pourrait s’ établir avec et entre eux.

Le partenariat

Les projets de Madaquatre, qu’il s’agisse de création d’écoles ou de soutien à un centre d’action sociale pour femmes en difficulté, visent à l’autonomisation des personnes par la formation et l’éducation. Ce travail doit se faire en concertation avec les acteurs locaux. Nous discernerons avec eux leurs besoins et les meilleures manières d’ y répondre, sans décider à leur place ou leur imposer nos solutions, et selon les possibilités financières de l’association.

Il nous semble également de notre devoir dans le cadre du partenariat d’encourager la participation des bénéficiaires aux prises de décisions qui orient eront leur vie et/ou celle de leurs enfants.

Soutenir la paix et la non-violence

Il revient aux membres de l’association de refuser  toute forme de torture, de terrorisme ou de manipulation de masse. Si nous en sommes témoins , il nous revient de le dénoncer tout en ne se mettant pas en danger !

Par cette coopération  bienveillante, nous souhaitons que les projets  soutenus  ne restent pas l’affaire de Madaquatre  mais soient  progressivement  pris en charge par les communautés locales afin d’acquérir à terme une totale autonomie.