Enfance et pauvreté
A Madagascar, les enfants subissent de plein fouet les conséquences des crises. Voilà ce qu’affirme l’Unicef dans sa lettre de Juin 2011.
Etre pauvre, c’est vivre avec moins de 468 800 ariary, soit environ 234 dollars, par personne et par an. A Madagascar, cette pauvreté concerne 84,5% des enfants de moins de 4 ans, et 82,1% des enfants de 5 à 14 ans.
En 2014, d’après les données de la Banque Mondiale, plus de 90% de la population malgache vit sous le seuil de pauvreté avec moins de 2 dollars par jour.
Cette situation est générée par plusieurs facteurs (climatiques, socio-économiques, etc.) et exacerbée par des crises politiques à répétition.
Pauvreté et non scolarisation
Une des conséquences directes de cette extrême pauvreté est la non scolarisation des enfants. L’achèvement du cycle primaire a accusé une baisse de 6% les dernières années. Plus de 138 000 enfants de 6 à 10 ans non scolarisés additionnels ont été recensés, portant le nombre total à environ 400 000 en 2009-2010.
Toujours d’après la Banque Mondiale, 600.000 enfants ont quitté l’école entre 2009 et 2015.
La plupart de ces jeunes non scolarisés intègrent très tôt le monde du travail. En milieu rural, 30% des enfants sont actifs et un enfant âgé de 5 à 10 ans sur dix a un travail. Sur le plan national, le travail des enfants implique 28% des enfants âgés de 5 à 14 ans.
Pauvreté et santé
La pauvreté entraîne également d’autres privations: beaucoup d’enfants sont privés de logement, d’eau et de soins de santé.
L’insécurité alimentaire touche également 35% de la population rurale.