Selon Madagascar-Tribune, la gratuité de l’éducation dans le primaire est un mirage!
(…) le ministre responsable de l’Éducation nationale confirme que les cotisations pour les salaires des enseignants FRAM et les autres frais (assurance …) ne sont pas pris en charge par l’État. Et ce même si on prétend que l’enseignement est gratuit. En tout cas, l’instruction gratuite dans les groupes scolaires du temps de la première République est révolue. L’État n’a plus depuis plusieurs années la volonté politique d’éduquer tous ses enfants.
Dans un autre article du même journal en ligne, nous apprenons que l’Unicef fournit le matériel scolaire pour les premières classes du primaire.
Ces fournitures scolaires, destinées à permettre aux plus jeunes élèves de démarrer l’année scolaire, sont composées d’ardoises et de craies pour les élèves du CP1, de cahiers et de stylos pour ceux du CP2.
Le représentant de l’Unicef à Madagascar tire la sonette d’alarme sur les impacts de la crise sur la scolarisation des enfants.
Les impacts de la crise politique ayant pesé sur la capacité des parents à subvenir aux frais de scolarité de leurs enfants, il est primordial que les charges des ménages pour la scolarisation des enfants puissent être allégées. La distribution gratuite de kits scolaires devrait permettre de réduire les dépenses que les familles consacrent à l’éducation.
Aujourd’hui, les dépenses affectées par les ménages à l’éducation s’élèvent, en moyenne, à 50 000 ariary par an par enfant, et 55% de ce budget concerne les fournitures scolaires. Or, en raison de l’appauvrissement des familles, plus de 450 000 enfants ne vont pas à l’école, soit le double de la situation d’avant la crise. Le nombre d’enseignants FRAM (non fonctionnaires) a également doublé, portant leur nombre à 56 000 sur un total de 78 000 enseignants, alors que la stratégie de formation continue des enseignants, a été mise en veilleuse depuis 2009 et n’a repris que cette année.
Face à cette érosion progressive du secteur de l’éducation, « l’UNICEF en appelle à la solidarité de tous les acteurs, de toutes les institutions, qu’ils soient publics ou privés pour qu’il soit mis fin à cette hémorragie et pour que les enfants puissent continuer à aller à l’école », conclut Bruno Maes.
Reste à savoir si l’aide de l’Unicef parviendra jusque dans les écoles de brousse les plus reculées !?!