L’année 2016 est une année florissante… tout évolue comme sur des roulettes et aucune mauvaise nouvelle de nous parvient. Que du contraire, lors de notre visite sur place, nous sommes enchantés par tout ce que nous découvrons, tant au niveau de l’aviculture que de la culture maraîchère !
L’année 2017 semblait aussi prometteuse que l’année 2016 !
C’est par la récolte du maïs, toujours cultivé pendant la saison des pluies car bien résistant aux intempéries, que l’année commence.
La récolte était à peine terminée que le cyclone Enawo venait perturber l’avancement des travaux de préparation du terrain pour les semis ! Après son passage, des clôtures, tant du poulailler qu’au niveau de la culture maraîchère devaient être réparées !
Malgré ce travail harassant, l’ambiance reste très bonne entre les travailleurs, ils ont plaisir à travailler ensemble.
Malheureusement, en juillet, le gardien a été attaqué par les dahalo (voleurs de zébus) et a été emmené à l’hôpital dans un état critique. C’est un jeune garçon et des femmes qui l’ont remplacé.
Une des ‘valeureuses‘ (personne en formation) a dû quitter son logement faute de pouvoir payer son loyer et a trouvé refuge au centre qui, de cette manière aussi, continue à répondre le mieux possible à la grande précarité de beaucoup de ses habitués.
Malgré toutes les difficultés, tant la culture maraîchère que l’aviculture est florissante !
L’année 2017 se termine sur une note plus que positive ! Les difficultés ont été surmontées et le Centre Social, autonome au niveau financier est la preuve qu’un petit coup de pouce est suffisant pour permettre a un beau projet de perdurer… Bravo les Valeureuses !
Début 2018, nous apprenons que la responsable du Centre et son mari : Nobline et Roland Zaka, ont pris la décision d’ouvrir un petit dispensaire, dans le cadre du centre, afin de venir en aide aux jeunes filles et femmes victimes de sévices sexuelles et de violences. Roland est chirurgien à l’hôpital public d’Ambanja, c’est lui qui coordonnera ce petit dispensaire.
Malheureusement il n’y a pas que de bonnes nouvelles, la grande île a été balayée par deux cyclones, spécialement violent, en ce début d’année ! Les dégâts sont considérables !
Il semble de plus en plus urgent de canaliser le canal communal, à ciel ouvert, qui traverse le terrain de part en part !
Dès que la pluie s’est retirée, les dégâts sont apparus et les valeureuses se sont mise au travail tant pour nettoyer le terrain que pour réparer les clôtures et les habitations !
Madaquatre, désireux de soutenir tous les efforts des travailleurs du centre, prend contact avec des entrepreneurs malgaches pour analyser la possibilité, ou non, de faire canaliser le canal communal afin que l’eau, lors de tempête tropicales ou cyclones n’envahisse plus toute le terrain en y abandonnant les déchets…
En juillet, le Centre Social reçoit, en dédommagement des dégâts, 200 poussins qui viennent régénérer le poulailler où peut de volailles avaient résisté aux intempéries !
D’autres photos nous montrent que la culture maraîchère a également son renouveau !
Pendant ce temps là Madaquatre fait un appel aux dons et la construction du canal communal commence fin août !
Sur place en octobre 2018, nous voyons le résultat ! On ne reconnait plus le centre social ! tout est a sa place uniquement grâce à ce changement !
De plus une toilette a été construite dans le fond du terrain.
et une autre nouveauté : un petit magasin dans la clôture afin de vendre les produits …
Une pépinière !
Et une allée qui sépare bien la cultures, les zones pour les arbres fruitiers, pour les cannes à sucre et le poulalier …
Les valeureuses … suite et fin !
Sur place en juillet 2019, nous constatons que le volet médical a vraiment pris de l’ampleur. Nous savions qu’un bâtiment était en construction, nous avons cependant été surpris de voir la grandeur de celui-ci.
Les valeureuses que nous rencontrons ne semblent pas perturbées par cela et sont confiantes grâce aux cultures.
Il y a cependant de grands changements, une grande partie de la culture maraîchère a été déménagée pour permettre la construction de l’hôpital et occupe désormais l’espace des cannes à sucre qui ont disparu.
Des nouveautés reliées au réseau d’eau toujours en place, une toilette et un lavoir.
Une grosse ombre au tableau cependant, le poulailler est en mauvais état et il n’y a pratiquement pas de poules, de poussins ou de coqs. Des voleurs sont passés par-dessus la clôtures … le gardien n’a rien entendu !
Lorsque nous en parlons à Nobline, elle dit qu’effectivement, le projet poulailler a été mis un peu sur le côté après les vols car toutes les énergies étaient actuellement concentrées pour le projet médical mais elle nous assure que cela rentrera dans l’ordre dès que l’hôpital sera opérationnel.
Nous ne pouvons que nous réjouir en pensant à tout le chemin parcouru depuis le début de ce projet de poulailler devenu Centre Social et ensuite centre médico-social, tout cela en 10 ans !
Bien que Madaquatre ne soit actuellement plus impliqué dans ce projet, nous continuerons à les soutenir moralement et à les visiter lors de nos voyages, peut-être plus lors de chacun d’eux étant donné que cela implique un ‘détour’ de plus de 2000 km !