Les sœurs de la Providence de Ruillé-sur-Loir sont une congrégation féminine de droit pontifical fondée en 1806 par l’abbé Dujarié, curé de Ruillé dans la Sarthe (France), pour venir en aide aux pauvres habitant dans la région de Ruillé. La congrégation a pour vocation le soin aux malades et l’enseignement aux enfants. Elle est aujourd’hui implantée en France, en Belgique, aux Pays-Bas, à Madagascar et au Sri Lanka.
Première mission à Madagascar en 1964
Le premier Président de la jeune république de Madagascar venait de créer à Mandrisata, sa ville natale, un hôpital de médecine générale et voulait confier cet établissement à des religieuses infirmières. C’est ainsi qu’arrivent à Madagascar en 1964 les 4 premières Sœurs de la Providence de Ruillé-sur-Loir qui devaient quitter le Sri Lanka suite aux troubles politiques. Les sœurs se dévouent auprès des tuberculeux et des lépreux. Leur champ d’action s’élargit et quelques années plus tard, elles prennent en charge l’école des filles créée à Mandrisata. Un premier noviciat verra le jour à Mandrisata en 1976.
La Congrégation se développe au cours des années et plusieurs centres sont ouverts dont celui de la capitale Antananarivo. Le noviciat y est transféré (les sœurs sont presque toutes malgaches), des écoles s’ouvrent. Les secteurs d’activité des sœurs sont très étendus, outre la participation à la vie paroissiale, les religieuses travaillent à la promotion de la femme, le soin aux malade et l’enseignement, sans oublier les tournées en brousse pour porter aide à la population.
Les Sœurs de la Providence de Ruillé-sur-Loire à Tandila
Nos écoles se développaient et il devenait de plus en plus difficile pour les frères capucins d’en assumer la direction. En effet, ils résidaient à 18 km de Tandila, une longue distance sur de mauvaises pistes, qui devenaient impraticables en saison des pluies. Ils ne pouvaient pas venir quotidiennement sur place et devaient en outre assumer leur propre école.
Il devenait urgent d’avoir une direction sur place.
Pour célébrer leurs 50 ans de présence à Madagascar la congrégation Sœurs de la Providence de Ruillé-sur-Loir désirait une nouvelle fondation. L’évêque de Morondava, Mgr Marie-Fabien Raharilamboniaina, désirait quant à lui trouver une congrégation afin de reprendre la direction des écoles de Tandila et Andrénalafotsy. Les souhaits des uns et des autres se sont rencontrés. Beaucoup d’autres endroits moins enclavés que ces deux villages étaient candidats et auraient aimé pouvoir bénéficier de la présence des sœurs.
Pourquoi avoir choisi Tandila ?
Pour les points de ressemblances entre l’histoire de « La Petite Providence », leur lieu fondateur à Ruillé-sur-Loir en 1806 et le village de Tandila. Les habitants de ces deux lieux se sentaient abandonnés, isolés et défavorisés tant au niveau scolarité des enfants que soins médicaux. C’est donc avec cœur et grande motivation que les religieuses se sont installées à Tandila en 2015.
Aujourd’hui, leur petite communauté compte cinq religieuses, trois enseignantes attachées à nos écoles et une infirmière travaillant au petit dispensaire que la congrégation a financé et construit à Tandila.
La venue des sœurs est une bénédiction pour nos écoles. Outre leurs qualités professionnelles et pédagogiques, les sœurs sont assez proches des villageois pour connaître leurs besoins, tenter d’y répondre en faisant les choses en douceur, afin qu’ils se sentent respectés tout en se respectant eux-mêmes.
Il est frappant de voir combien la physionomie du village a évolué depuis leur présence sur place. Les parents sont aussi beaucoup plus motivés pour envoyer leurs enfants à l’école.
- Les enfants semblent heureux de la fréquenter et surtout, la cantine scolaire est un grand plus pour tous les élèves et les enseignants.
- Les mamans cuisinières reçoivent à manger pour leur famille.
- Les papas ramassent le bois morts devant servir à la cuisson.
Le village étant très enclavé et dépourvu d’eau potable et d’électricité, les contacts avec les religieuses ne peuvent se faire en direct. Un mode de communication a été mis en place par l’intermédiaire de Sœur Sosthine se trouvant à Antananarivo.
Cela nous permet d’être en lien malgré les distances et les difficultés liées à la pauvreté.
Soeurs Martine et Clémentine sont les directrices, Martine des primaires et Clémentine du collège.
Soeur Sosthine demeure à Antananarivo et est responsable des projets. Elle visite régulièrement les écoles de Tandila et Andrénalafotsy. Elle est l’intermédiaire entre les directrices des écoles et Madaquatre.