Chers amis, parrains et marraines de Madaquatre
Nous sommes heureux, en cette fin d’année civile, de pouvoir venir vous partager les dernières nouvelles et quelques photos reçues de Madagascar !
Au niveau du centre social « Les Valeureuses de Madagascar », les nouvelles n’étaient pas bonnes, et pourtant… nous sommes émerveillés par la ténacité et le courage des femmes qui y sont en formation. Voyez plutôt : Les choses s’annonçaient bien en septembre : Nobline était de retour à Ambanja, la culture maraichère était florissante et la volaille sur le point d’être vendue, ce qui devait, malgré de lourdes pertes dues aux intempéries, permettre aux femmes d’aller de l’avant et peut-être donner l’occasion à l’une ou l’autre de lancer leur propre projet. C’était sans compter sur les vols ! En un rien de temps, coup sur coup, la mangrove clôturant le terrain a été volée, et, surtout, le gardien a vendu la volaille pour son propre compte avant de disparaître dans la nature.
N’ayant pas de nouvelles de Nobline, nous nous sommes inquiétés. Elle était bien ennuyée de nous partager cette situation, qui anéantissait les efforts de ces femmes bien courageuses, tout comme la difficile survie du poulailler. En effet, celui-ci devait être reconstruit, le premier s’étant écroulé tout comme la case du gardien. (Ceci étant la conséquence de l’emploi de matériaux de base très fragiles : mangrove et feuilles de palmiers)
Nous avons donc décidé en ‘Madaquatre’ de leur envoyer une aide financière afin que le projet puisse repartir sur de bonnes bases.
L’argent n’était pas encore envoyé… – et donc pas arrivé-, que nous recevions des photos nous montrant que ce geste leur avait rendu courage et détermination : Nobline était allée trouver les commerçants concernés et avait obtenu, sur base de notre promesse de dons, les matériaux nécessaires. Une famille était engagée comme ‘gardienne’, la case fut reconstruite avec des matériaux plus solides et la culture avait également repris. Le poulailler est en voie de reconstruction. Tout recommence ! Alléluia !
Nous souhaitons vraiment que ces femmes puissent continuer à se former et garder l’espoir d’un avenir meilleur pour leur famille.
Venons-en aux écoles.
Nous aimerions, une fois n’est pas coutume et afin de ne pas trop allonger cette lettre, n’aborder que brièvement la situation au niveau pédagogique et nous attarder au niveau des constructions, volet ‘infrastructure‘ de nos projets.
Commençons néanmoins par la situation pédagogique : beaucoup de nouveautés lors de la rentrée scolaire début octobre, et pour cause ! Conscients que le niveau des enseignants de brousse n’est pas suffisant, et cela pour l’ensemble du pays, nous avions voulu offrir une formation pédagogique pendant les vacances scolaires aux six enseignants en place. Il s’est avéré qu’aucun d’entre eux n’a réussi l’examen final. La nouvelle année scolaire a donc débuté avec six nouveaux enseignants, trois dans chacune de nos deux écoles. Le frère Dominique, frère capucin malgache, directeur des écoles, cherche actuellement à ce que ces nouveaux enseignants puissent bénéficier d’une formation continue. Cela augmente le risque de voir nos enseignants partir pour la ville, une fois bien formés, mais aussi, et c’est cela notre priorité, cela permet d’améliorer l’enseignement dans nos écoles.
Sur ces photos, vous pouvez apercevoir les 6 enseignants, les 78 élèves de Tandila et les 97 élèves
d’ Andrénalafotsy. Souhaitons leur une excellente année !
Venons en aux constructions et commençons par un petit historique ! En mars 2011, lorsque l’école de Tandila a commencé, les cours se donnaient dans l’église en planches, construite par les frères capucins. Les parents ont construit une petite école de deux classes en semi-dur, c’est-à-dire en mangrove et terre séchée.
En avril 2011, lorsque l’école d’Andrénalafotsy a commencé, les parents ont construit une école en matérieux légers, soit en mangroves et feuilles de palmiers tressées. Il n’y avait aucun lieu susceptible d’accueillir l’école et cela montrait bien leur désir de voir leurs enfants scolarisés ! Cette école a été ‘arrachée’ lors d’un cyclone en février 2012 ! Les parents ont immédiatement relevé le défit d’offrir une école de 2 classes en semi-dur à leurs enfants.
Une petite parenthèse indispensable pour la bonne compréhension des choses : pour tous les projets réalisés en collaboration avec les frères capucins, une quote-part de 30% de la part des autochtones est exigée, et ceci afin de ne pas en faire des assistés et qu’ils puissent s’approprier les choses.
Constatant que les parents d’Andrénalafotsy avaient déjà dû constuire deux écoles en moins de deux ans, nous avons décidé, à Madaquatre, de financer la construction d’une école en dur, à condition que les parents participent pour les 30% en offrant le terrain, d’une part, et en participant à la main d’œuvre, d’autre part. Lorsque nous avons été sur place en octobre 2012, le chef du village d’Andrénalafotsy nous a officiellement offert le terrain nécessaire à cette construction. Celle-ci a donc commencé dès décembre 2012. Un bâtiment de trois salles de classe a été construit pour une somme globale de 20.000€. Les enfants ont pu en prendre possession à la rentrée 2013. L’école construite en semi-dur par les parents est devenue le logement des enseignants. (Pour rappel, le parrainage des enfants, qui représente 10€ par mois, comprend le salaire et le logement des enseignants, la cantine, le matériel scolaire et un tablier).
C’est en juin 2014 que le terrain de Tandila a été offert. La bénédiction de la première pierre date du 27 septembre !
L’école de Tandila est destinée à devenir une école centrale pour les 9 petites écoles de brousse des alentours. Les écoles comme celle d’Andrénalafotsy étendront l’enseignement jusqu’à l’année qui correspond à la 5° primaire chez nous. Ensuite les élèves ayant la chance de pouvoir continuer leurs études rejoindront l’école de Tandila.
Ceci explique aussi que le terrain demandé devait être beaucoup plus vaste !
Actuellement, la première aile est en construction. Celle-ci comprendra quatre salles de classe, un bureau et une mini-bibliothèque. Les sanitaires sont également prévus lors de cette première tranche de bâtiments. Il y aura 8 wc et 4 douches. Mais ne nous y trompons pas, il n’y a pas d’eau courante… Il est donc nécessaire de creuser une grande fosse septique et les douches seront simplement un petit local avec un baquet d’eau froide. Ceci est cependant indispensable si l’on désire introduire des notions d’hygiène !
Nous pouvons constater sur ces 3 photos que la construction avance bien.
Celle-ci a cependant dû être interrompue fin novembre afin que l’entrepreneur puisse terminer une autre école, à Anivorano. Ayant été sur place, l’explication que nous en avons reçue nous semble logique : la construction d’Anivorano a été interrrompue pour permettre le début du chantier de Tandila en septembre afin que nous puissions constater que le premier bâtiment sortait bel et bien de terre ! Mais, Anivorano est, contrairement à Tandila, situé au bout d’une piste de terre totalement impraticable dès le temps fort de la saison des pluies.
Il est donc nécessaire, afin que le bâtiment ne se détériore pas, que l’entrepreneur puisse achever son travail à Anivorano avant de continuer à Tandila. Ce qui est faisable malgré les fortes pluies étant donné que Tandila, qui se situe à 18 km de la route principale, est au bout d’une piste de sable qui reste praticable pour les gros véhicules même par temps de fortes pluies.
Il est à noter que les chantiers (tout comme en Belgique ?) prennent souvent du retard et ceci peut aussi expliquer le désir des frères capucins de nous montrer que le chantier de Tandila commençait alors que le chantier précédent n’était pas achevé !
Le projet à long terme (nous espérons en 4 ans) pour cette école ? Si les finances le permettent, il est prévu une école en U dont le bâtiment actuellement en construction serait une des ailes. Nous espérons pouvoir, entre autre grâce à vous, financer la 2e aile dans 2 ans et le dernier bâtiment dans 4 ans. Les sanitaires, quant à eux, fermeraient alors le U donnant en même temps un bel espace central. Le première aile et les sanitaires représente un investissement de 40.000€.
Qu’il s’agisse du nombre d’enfants scolarisés ou de l’avancement des contructions, nous ne pouvons que nous réjouir de voir tout le travail accompli depuis mars 2011 ! Nous espérons que vous vous réjouirez avec nous !
Et pendant ce temps là, chez nous…
Les activités n’ont pas manqué ! Elles n’ont pas toujours répondu à nos attentes financières, sans doute parce que nous n’avions pas tenu compte des bons paramètres lors des choix des dates… C’était le cas pour le week-end musical de fin septembre étant donné que c’était le week-end des fêtes romanes et que de plus, il faisait très beau ! Peu de monde donc mais une très chouette ambiance, de belles rencontres, des chanteurs donnant le meilleur d’eux-même. Donc, pas de regrets !
Le samedi 25 octobre, premier jour des vacances ! A nouveau mauvaise date… et pourtant nous étions 92 pour le souper malgache. Chouette ambiance à nouveau avec les danseuses malgaches de Camabel et un repas digne des meilleurs restaurants. De plus, occasion de rencontrer un représentant de l’Association Belgique Madagascar (ABM) avec qui une collaboration pourrait peut-être voir le jour.
En novembre, rencontre avec l’amicale des anciennes guides. Moment super convivial avec une grande écoute et des questions très pertinentes.
En décembre, deux marché de Noël, l’un au 250 av Parmentier et l’autre au Lycée Mater Deï,tous deux à Woluwé-St-Pierre.
Ces différentes activités nous ont permis d’engranger quelques 5.000€, soit 1/8 du prochain bâtiment !
Merci à tous les amis qui se sont donnés sans compter et sans qui tout cela ne serait pas possible !
MERCI !
Que nous réserve l’avenir? A vos agendas !!!!
-Le 28 février 2015, grande soirée à la salle Ceria à Anderlecht avec la comédie musicale « Il était une nuit » de la troupe Les Arts Maniacs. (publicité en pièce jointe) Il nous faut remplir une salle de 800 places !!!!! n’hésitez pas à partager l’info et à inviter vos enfants, petits enfants, filleuls etc etc
– Une action au sein du Collège St Michel de Bruxelles dans le cadre du carême 2015.
– En juillet 2015, 4 d’entre nous s’envoleront pour Madagascar, sur fonds propres bien entendu !
– Le souper malgache du samedi 24 octobre 2015
Et bien sûr, certainement d’autres activités auxquelles nous nous ferons le plaisir de vous convier !
Nous voudrions, après nous être attardés à nos projets, prendre un peu de hauteur et donner quelques éléments de la situation globale de Madagascar. Situation préoccupante s’il en est.
Afin de préparer le souper malgache de 2014 au mieux, nous nous étions renseignés quant à l’évolution de ce beau pays. Nous avons, entre autre, visionné plusieurs vidéos et avons été marqués tout spécialement par l’interview de la directrice du bureau malgache de la Banque Mondiale. Nous vous inviterions volontiers à la visionner sur youtube si vous en avez l’occasion. www.youtube.com/watch?v=gPF7uk2jruE. Vous verrez, à elle seule cette vidéo justifie tous nos efforts, toutes nos actions !
Et pour ceux qui n’en auraient pas l’occasion, juste quelques chiffres : fin 2013, 92% de la population malgache vivait sous le seuil de pauvreté avec 1€ par jour pour des familles entières. 600.000 enfants ont dû quitter l’école depuis 2009 afin de travailler pour subvenir aux besoins de la famille. Entre 2009 et 2013, l’âge de la population est passé de 50% à 54% de moins de 18 ans.
De plus, vous savez sans nul doute, les médias en ayant un peu parlé, que le fléau de la peste est de retour sur la grande île !
Oui, tout cela justifie nos actions et nous espérons pouvoir continuer à compter sur vous !
Il nous reste à vous remercier et à vous souhaiter des fêtes paisibles et joyeuses !
Que la paix de Noël illumine chacune de vos journées tout au long de 2015 !
Avec toute notre amitié
Véronique et Michel,
Marie-Claire et Thomas,
Michelle et Jean-Lou
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Et… si vous ne désirez plus recevoir les nouvelles de Madaquatre, faites-le nous savoir, nous en tiendrons compte pour le futur.
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Si vous désirez soutenir le centre social « Les Valeureuses de Madagascar »,seul le compte de Madaquatre doit être utilisé, et attention, pas de déductibilité fiscale possible pour ce projet !
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