Chers amis, parrains et marraines de Madaquatre
Nous sommes heureux de pouvoir venir vous partager les dernières nouvelles et quelques photos reçues de Madagascar !
Depuis notre dernier courrier en mars 2014, beaucoup de choses ont encore évolué, presque toutes vers un plus… du moins selon notre point de vue.
Nous allons commencer par la toute bonne nouvelle : nous avons reçu le terrain pour la construction de l’école en dur à Tandila-Andranomena ! La construction commencera fin août.
Grâce à votre soutien financier, nous pouvons actuellement financer un premier bâtiment de 4 classes, 8 WC et 2 douches. Pour rappel, l’école de Tandila est appelée à devenir l’école centrale des écoles de brousse avec toutes les classes tant primaires, que collège et lycée, et une salle polyvalente.
De plus, en vue de promouvoir l’éducation et la santé dans cette région, l’Evêque, Mgr Fabien, projette la construction d’un dispensaire près de l’école et tente de convaincre une congrégation religieuse de s’y implanter.
Il est assez émouvant de penser que tout cela découle de la volonté des chefs de villages de voir les choses évoluer pour leur village et que cela a commencé par la toute première classe en mars 2011 !
Que de chemin parcouru depuis ! Cela ne peut que nous réjouir ! Franchement, nous ne nous attendions pas à une telle avancée lorsque nous avons créé Madaquatre en décembre 2010 !
Les frères Vincenzo et Dominique nous tiennent informés chaque mois de la situation financière et pédagogique des deux écoles. Nous sommes conscients que leur gestion rigoureuse est l’un des atouts des projets de Madaquatre. Nous ne pouvons que les en remercier.
Au niveau pédagogique, la formation des enseignants est un point majeur. Concernant les 6 instituteurs et institutrices qui travaillent dans nos deux écoles, plusieurs n’ont pas le diplôme requis. Ils ont un certificat les autorisant à enseigner mais pas de formation en méthodologie ni pédagogie. Le frère Vincenzo nous a donc suggéré d’offrir une formation aux enseignants afin de leur permettre d’être à niveau ou de se rendre compte par eux-mêmes que l’enseignement n’est pas fait pour eux. Cette première formation a été donnée à Morondava par deux pédagogues. Nos enseignants ont rejoint les enseignants de l’école St Laurent. Des tests d’aptitudes ont été réalisés en fin de formation. Ce sont les résultats de ceux-ci qui détermineront si les enseignants qui viennent de terminer resteront l’an prochain, et ce tant à Tandila qu’à Andrénalafotsy.
L’année scolaire 2013-2014 s’est terminée la semaine du 20 juillet par la distribution des bulletins dans chacune des écoles et par une grande fête à Andrénalafotsy pour les élèves des deux écoles rassemblées.
Toutes ces festivités ont commencé le 16 juillet à Andrénalafotsy. Sur les 100 élèves inscrits en début d’année, seulement 70 ont passé les examens et 60 peuvent passer en classe supérieure. Les parents sont venus nombreux pour assister à la distribution des prix et les enfants, bien qu’intimidés, sont fiers de fréquenter l’école.
Vous pouvez constater sur les photos que l’école en dur, financée grâce à vous, doit encore être peinte. Cela devrait être fait durant ces vacances d’été.
Le 17 juillet, c’était à Tandila que les choses se passaient ! Là, l’école en semi-dur étant trop petite pour accueillir élèves et parents, la distribution des prix s’est déroulée dans l’église en bois, là où les cours se donnaient précédemment. Sur les 70 élèves inscrits, 60 se sont présentés aux examens et 9 ne peuvent pas passer en classe supérieure.
Vous aurez constaté comme nous qu’il y a une baisse du nombre d’élèves tant à Andrénalafotsy qu’à Tandila! D’après le frère Dominique, il ne s’agit pas d’une mauvaise nouvelle en soi. Il nous donne plusieurs explications par mail, voici les deux principales : il y a d’une part la démotivation des élèves et des parents. Après un premier emballement pour l’enseignement, les effets pervers de celui-ci se font ressentir et les parents réagissent comme ils peuvent : Si les enfants sont scolarisés, ils ne peuvent plus travailler autant avec leurs parents, voir seuls, et le budget familial s’en ressent ! N’oublions pas qu’une famille entière, qui compte souvent 4, 5 enfants ou plus, doit vivre avec une moyenne de 1€ par jour ! Le travail au champ est donc primordial pour nourrir la famille ! Dans le même ordre d’idée, certains parents ne peuvent plus contribuer à la scolarité de leurs enfants, même si cette contribution est minime, 1 kapok de riz (une tasse) par semaine. Pourquoi ne pas supprimer cette contribution direz-vous ? Nous y avons bien évidemment pensé, mais cela va tout à fait à l’encontre de ce que nous désirons faire avec les frères capucins sur place. Nous refusons de faire de ce peuple un peuple d’assistés, cette petite contribution est leur fierté et montre combien leur désir est grand de voir leurs enfants avoir un avenir meilleur que le leur.
D’autre part, l’école publique serait à nouveau opérationnelle, ce qui est une bonne nouvelle pour la région mais cela a entraîné quelques départs de nos écoles vers celle-ci.
Après les moments ‘académiques’, place à la fête ! Nous aimons recevoir ces photos où nous pouvons constater que les élèves ne perdent pas leurs traditions. Les danses et les chants font partie de leur éducation.
Pour ces moments, les élèves des deux écoles se sont rassemblés à Andrénalafotsy sur le grand terrain de jeu… et, comme toutes les fêtes se terminent par un bon repas, le tout dernier moment de l’année scolaire est le partage du riz et des lentilles sous la véranda !
Nous pouvons, jusqu’en octobre 2014, souhaiter bonnes vacances à tous ces enfants qui, pour la plupart, en profiteront pour aller travailler au champ, ou devront s’occuper à des tâches encore bien plus pénibles.
Pendant ce temps aussi, les travaux de construction commenceront à Tandila !
Nous n’allons évidemment pas nous quitter sans faire un saut à Ambanja, pour visiter le projet du Centre social « Les Valeureuses de Madagascar ».
Là aussi, une très bonne nouvelle ! Nobline, initiatrice de ce projet, habitait Ambanja avec toute sa famille lorsque ce projet a été lancé. Entre temps, son mari ayant été affecté à l’hôpital de Nosy-be, ils avaient tous déménagé et il lui était dès lors très difficile d’intervenir rapidement en cas de nécessité. Roland, mari de Nobline, vient d’être réaffecté à Ambanja. Ils s’y sont réinstallés depuis début juillet pour leur plus grande joie.
Tout n’est pas facile au centre, il faut bien le reconnaître. Cependant, nous continuons à nous réjouir lorsque nous pensons que 15 femmes y trouvent une formation, de quoi nourrir leur famille et de quoi vendre un peu au marché. La culture maraîchère est florissante, les difficultés viennent des volailles. Il y a eu beaucoup de pertes suite à des crises cardiaques provoquées par les orages tropicaux, cyclone etc.
Une réflexion de fond devrait être menée… changer son fusil d’épaule et se tourner vers un autre élevage ? En attendant, nous sommes heureux de penser que ce premier projet est totalement autonome et que bien que nous continuions à le soutenir moralement, nous n’avons plus à le soutenir financièrement, ce qui est déjà une belle réussite en soi.
Le fait d’avoir une pompe à eau allège le travail d’arosage, celui-ci n’est cependant pas de tout repos étant donné qu’il faut pédaler pour faire remonter l’eau du puits ! Gare aux crampes !
Nous leur souhaitons de tout cœur bonne continuation, elles méritent que leurs efforts portent fruits !
Et du côté de chez nous !
Là encore et toujours une très bonne nouvelle ! Dans notre dernier courrier, nous partagions notre désir de voir notre équipe s’agrandir et… un couple d’amis a répondu à l’appel : Véronique et Michel Lambillon-Chappel font désormais partie de Madaquatre ! Nous continuerons à nous appeler Madaquatre mais nous serons désormais six !
A côté de cette bonne nouvelle, une grande déception pour les deux d’entre nous qui devaient s’envoler pour Madagascar en juin dernier. Suiteà un gros accroc de santé, le voyage a dû être annulé ! Une revalidation étant indispensable pendant plusieurs mois, un report de quelques semaines ou mois n’était pas envisageable et dès lors, ce n’est qu’en juillet 2015 que nous pourrons retourner visiter nos projets.
Heureusement que nous avons des relais plus que sérieux sur place !
Au niveau de nos activités, nous n’avons pas chômé ! Rencontre avec une équipe de Vie Féminine, la pastorale scolaire de l’Institut Notre Dame d’Anderlecht, un souper malgache à Bastogne et préparation de nos activités à venir :
- Week-end musical les 27 et 28 septembre à la salle des Conférences de la maison communale de Woluwé-St-Lambert. Pas moins de 9 concerts !!!
- Notre déjà traditionnel souper malgache le samedi 25 octobre aux Fraternités du Bon Pasteur dès 19h30… avec, nous l’espérons, des danses malgaches au programme.
- Une rencontre avec d’anciennes guides de Belgique le 13 novembre.
- La participation au marché de Noël du 250 av Parmentier à 1150 Bruxelles début décembre.
- Durant le 1° trimestre de l’année scolaire, nous espérons concrétiser la collaboration avec l’une ou l’autre école.
- Et, le 28 février 2015, grande soirée à la salle Ceria à Anderlecht avec la comédie musicale « Il était une nuit » de la troupe Les Arts Maniacs.
Vous recevrez des invitations en temps voulu… mais bloquez vos agendas ! Nous avons besoin de votre aide pour pouvoir mener à bien la construction des autres ailes de l’école de Tandila !
Il nous reste à vous remercier et à continuer l’aventure !
Nous espérons que nous pourrons toujours compter sur vous !
Si vous voulez avoir des nouvelles plus régulièrement, n’hésitez pas à visiter la page facebook de Madaquatre !
Et… si vous ne désirez plus recevoir les nouvelles de Madaquatre, faites-le nous savoir, nous en tiendrions compte pour le futur.
Avec toute notre amitié,
Véronique et Michel
Marie-Claire et Thomas
Michelle et Jean-Lou