Le gros problème auquel les écoles, mais aussi tous les habitants, sont confrontés reste la question de l’eau ! On pourrait résumer cela en une phrase : trop ou pas assez !
Trop d’eau
Il n’est pas difficile d’imaginer, lors des cyclones et autres tempêtes tropicales, que les trombes d’eau qui s’abattent en quelques heures provoquent des inondations spectaculaires.
Mais quelle eau ? Pas moyen de la canaliser et elle est bien sûr non potable ! Et même si elle alimente la nappe phréatique de surface pour quelque temps, cela ne résout en rien le problème !
De plus, cette pluie continue à tomber pendant plusieurs jours, après le passage du cyclone, provoquant ainsi l’anéantissement des cultures ! Oui, trop c’est trop !
Pas assez d’eau
Tout au long de l’année, en dehors des moments où Dame Nature se déchaîne, il y a pénurie d’eau.
Heureusement, le problème a pu être résolu pour le village de Tandila où il y avait un puits d’eau potable. Un château d’eau et la canalisation adéquate ont été mis en place pour le plus grand bonheur de tous.
Mais, au village d’Andrénalafotsy rien n’a encore pu se faire et il n’y a plus d’eau du tout. Le petit puits, au sein de l’école, a été réhabilité, mais le filet d’eau saumâtre n’est même pas suffisant pour la cantine scolaire.
Pour bien comprendre le problème de l’eau dans cette région, il faut savoir que la zone littorale du centre ouest de Madagascar est géologiquement caractérisée par des formations sédimentaires. Cette zone est riche en marécages où les arbres et de nombreuses plantes indigènes, comme les Baobabs peuvent vivre et se nourrir facilement, mais ces zones sont très minéralisées. La qualité de l’eau en est fortement impactée.
On pourrait dire que la beauté de la nature se fait au détriment de la qualité de l’eau et dès lors pratiquement au détriment de la qualité de vie de la population. Ce problème trouve son origine dans des régressions ou intrusions marines.
- La première nappe phréatique est très contaminée et l’eau est saumâtre et chargée de bactéries.
- Pour avoir des eaux douces, il faut descendre dans la seconde, voire la troisième nappe phréatique. Des études géophysiques doivent être réalisées pour discerner les types et la qualité des eaux sous-jacentes et s’assurer ainsi de la pertinence des travaux que nous aimerions entreprendre, à savoir le forage d’un puits d’eau potable avec château d’eau et canalisations pour l’école d’Andrénalafotsy.
Nous espérons pouvoir réaliser cela avant notre voyage, prévu en octobre 2023, mais nous rencontrons malheureusement des problèmes administratifs qui rendent les choses encore plus compliquées. Espérons cependant !